Auteur(s) :

BAMBA MASSANDJEI.

Volume/Numéro :

Résumé :

Les politiques de promotion du genre et de valorisation de la femme constituent des points centraux associés à toutes les initiatives actuelles des gouvernants. Ainsi, la pratique de l’excision ou Mutilations Génitales Féminines (MGF) qui consiste en l’ablation rituelle du clitoris (clitoridectomie) ou du prépuce (circoncision) polarise le débat public du fait de sa persistance malgré la synergie d’actions. L’objectif de la présente étude est de comprendre les logiques sociales de la persistance de l’excision en contexte de mutation culturelle à Abidjan. L’usage d’un guide d’entretien semi-structuré en passation en mode individuel auprès de personnes ressources sélectionnées selon un choix raisonné dans la commune de Treichville nous fournit plusieurs enseignements. Les logiques mobilisées pour justifier la persistance de l’excision en milieu urbain sont diverses et tiennent pour l’essentiel à la volonté de préserver l’identité de groupe tout en contrôlant la sexualité des femmes et le maintien de la domination masculine. C’est ainsi qu’il s’agit pour la communauté de se préserver des dysfonctionnements psycho-sociaux et pathologiques en termes d’addiction à la drogue, la prostitution, la démission parentale, le processus d’acculturation, la délinquance juvénile, etc. Cette démarche s’appuie sur la volonté d’empêcher aussi les expériences sexuelles prénuptiales et ensuite les relations adultérines pour préserver l’honneur de la famille.

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Mots-clés:

Logiques sociales, Excision, Mutation culturelle, Milieu urbain, Violences Basées sur le Genre (VBG)

Parution:

Numéro juin 2024